La petite histoire de la médecine – Partie 3/4

Indéniablement, la médecine sous l’Antiquité est ambivalente. Initialement religieuse, teintée de surnaturel et de superstition, elle apparaît comme étant en quelques sortes l’expression de la volonté divine ; le médecin n’étant en réalité que l’instrument de celle-ci. Pour autant, à cette vision empreinte de religiosité de la médecine se superpose un exercice de cette discipline plus rationnel et concret ; lequel pose les prémices de notre conception actuelle.

La médecine rationnelle sous l’Antiquité grecque.

A vrai dire, la toute première école de médecine ouvre à Cnide en 750 avant Jésus Christ. De même, l’on prête à Alcmeon de Crotone l’écriture du tout premier traité d’anatomie ; ce qui prouve bien qu’une approche plus scientifique de la médecine – fondée sur l’observation des malades – était d’ors et déjà de mise à l’époque. Le Vème siècle avant Jésus Christ sera également prolixe en la matière puisque le Corpus Hippocratique (attribué, probablement à tort, au grand Hippocrate) voit le jour et aborde des sujets médicaux aussi complexes que ceux de la chirurgie ou de la gynécologie. Quoiqu’il en soit, et bien qu’il s’agisse probablement davantage d’une bibliothèque médicale en lieu et place du travail d’un seul homme ; cet ensemble de textes révolutionne la perception de la médecine antique. Cela parce qu’Hippocrate et ses disciples écartent définitivement l’aspect mystique de la maladie et adoptent une démarche rationnelle ; à l’encontre de ce qui se faisait précédemment. L’époque hellénistique apportera également sa pierre à l’édifice en mettant à l’honneur la pratique de la dissection ; laquelle permettra d’en apprendre davantage sur l’anatomie humaine et ses dysfonctionnements. Nombres de connaissances actuelles en la matière nous viennent directement de cette période faste et riche en découvertes. Du reste, cette approche sera plébiscitée par le monde romain qui la diffusera dans tout l’Occident durant l’Empire.

Et son impact sera tel que l’enseignement grec de la médecine perdurera jusqu’à la Renaissance, sous l’égide de l’Eglise Catholique romaine. Car si l’Empire Romain s’effondre en 476 avec l’abdication de son dernier empereur d’Occident, l’Eglise Catholique s’emparera pourtant des connaissances du monde gréco-romain en matière médicale et permettra leur survivance durant tout le Moyen-Age. En dépit du caractère aujourd’hui controversé de certaines de ces pratiques.
Pour autant, l’arrivée de la Renaissance allait faire entrer la pratique de la médecine dans le monde moderne …

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